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Read Ebook: Variété I by Val Ry Paul

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Ebook has 319 lines and 58246 words, and 7 pages

Ce ph?nom?ne naissant peut, d'ailleurs, ?tre rapproch? de celui qui est observable dans le sein de chaque nation et qui consiste dans la diffusion de la culture, et dans l'accession ? la culture de cat?gories de plus en plus grandes d'individus.

C'est peut-?tre en cherchant cette libert? qu'on la cr?e. Mais pour une telle recherche, il faut abandonner pour un temps la consid?ration des ensembles, et ?tudier dans l'individu pensant, la lutte de la vie personnelle avec la vie sociale.

La suite et les conclusions de cette ?tude n'ont pas encore paru.

NOTE

MESDAMES, MESSIEURS,

L'orage vient de finir, et cependant nous sommes inquiets, anxieux, comme si l'orage allait ?clater. Presque toutes les choses humaines demeurent dans une terrible incertitude. Nous consid?rons ce qui a disparu, nous sommes presque d?truits par ce qui est d?truit; nous ne savons pas ce qui va na?tre, et nous pouvons raisonnablement le craindre. Nous esp?rons vaguement, nous redoutons pr?cis?ment; nos craintes sont infiniment plus pr?cises que nos esp?rances; nous confessons que la douceur de vivre est derri?re nous, que l'abondance est derri?re nous, mais le d?sarroi et le doute sont en nous et avec nous. Il n'y a pas de t?te pensante si sagace, si instruite qu'on la suppose, qui puisse se flatter de dominer ce malaise, d'?chapper ? cette impression de t?n?bres, de mesurer la dur?e probable de cette p?riode de troubles dans les ?changes vitaux de l'humanit?.

Nous sommes une g?n?ration tr?s infortun?e ? laquelle est ?chu de voir co?ncider le moment de son passage dans la vie avec l'arriv?e de ces grands et effrayants ?v?nements dont la r?sonance emplira toute notre vie.

Qu'est-ce donc que cet esprit? En quoi peut-il ?tre touch?, frapp?, diminu?, humili? par l'?tat actuel du monde? D'o? vient cette grande piti? des choses de l'Esprit, cette d?tresse, cette angoisse des hommes de l'esprit? C'est de quoi il faut que nous parlions maintenant.

Les autres ?tres vivants ne sont mus et transform?s que par les variations ext?rieures. Ils s'adaptent, c'est-?-dire qu'ils se d?forment, afin de conserver les caract?res essentiels de leur existence et ils se mettent ainsi en ?quilibre avec l'?tat de leur milieu.

Ils n'ont point coutume, que je sache, de rompre spontan?ment cet ?quilibre, de quitter, par exemple, sans motif, sans une pression ou une n?cessit? ext?rieures, le climat auquel ils sont accommod?s. Ils recherchent leur bien aveugl?ment; mais ils ne sentent pas l'aiguillon de ce mieux qui est l'ennemi du bien et qui nous engage ? affronter le pire.

Il demande ?ternellement en nous: Qui, quoi, o?, en quel temps, pourquoi, comment, par quel moyen? Il oppose le pass? au pr?sent, l'avenir au pass?, le possible au r?el, l'image au fait. Il est ? la fois ce qui devance et ce qui retarde; ce qui construit et ce qui d?truit; ce qui est hasard et ce qui calcule; il est donc bien ce qui n'est pas, et l'instrument de ce qui n'est pas. Il est enfin, il est surtout, l'auteur myst?rieux de ces r?ves dont je vous parlais...

Quels r?ves a faits l'homme?... Et parmi ces r?ves quels sont ceux qui sont entr?s dans le r?el, et comment y sont-ils entr?s?

Regardons en nous-m?mes et regardons autour de nous. Consid?rons la ville, ou bien feuilletons au hasard quelques livres, ou mieux encore observons en nos coeurs leurs mouvements les plus na?fs...

Nous souhaitons, nous imaginons avec complaisance bien des ?tranget?s, et ces souhaits sont fort antiques, et il semble que l'homme ne se r?soudra jamais ? ne pas les former... Relisez la Gen?se. D?s le seuil du livre sacr?, et les premiers pas dans le premier jardin, voici para?tre le r?ve de la Connaissance, et celui de l'Immortalit?: ces beaux fruits de l'arbre de vie et de l'arbre de science, nous attirent toujours. Quelques pages plus loin, vous trouverez dans la m?me Bible les r?ves d'une humanit? tout unie, et collaborant ? la construction d'une tour prodigieuse. <> Nous le r?vons encore.

Vous y trouverez aussi l'histoire ?trange de ce proph?te qui, englouti par un poisson, put se mouvoir dans l'?paisseur de la mer...

Chez les Grecs, il est des h?ros qui se construisent des appareils volants. D'autres savent apprivoiser les fauves, et leur parole miraculeuse d?place les montagnes, fait se mouvoir les blocs, op?re des constructions de temples, par une sorte de t?l?m?canique merveilleuse...

Si donc nous consid?rons cette liste, liste tr?s honorable, nous pourrons faire cette remarque:

L'Europe a ?t? ce lieu privil?gi?; l'Europ?en, l'esprit europ?en, l'auteur de ces prodiges.

Qu'est-ce donc que cette Europe? C'est une sorte de cap du vieux continent, un appendice occidental de l'Asie. Elle regarde naturellement vers l'Ouest. Au Sud, elle borde une illustre mer dont le r?le, je devrais dire la fonction, a ?t? merveilleusement efficace dans l'?laboration de cet esprit europ?en qui nous occupe. Tous les peuples qui vinrent sur ses bords se sont p?n?tr?s; ils ont ?chang? des marchandises et des coups; ils ont fond? des ports et des colonies o? non seulement les objets du commerce, mais les croyances, les langages, les moeurs, les acquisitions techniques, ?taient les ?l?ments des trafics. Avant m?me que l'Europe actuelle ait pris l'apparence que nous lui connaissons, la M?diterran?e avait vu dans son bassin oriental, une sorte de pr?-Europe s'?tablir. L'?gypte, la Ph?nicie, ont ?t? comme des pr?-figures de la civilisation que nous avons arr?t?e; vinrent ensuite les Grecs, les Romains, les Arabes, les populations ib?riques. On croit voir autour de cette eau ?tincelante et charg?e de sel, la foule des dieux et des hommes les plus imposants de ce monde: Horus, Isis, et Osiris; Astart? et les kabires; Pallas, Pos?idon, Minerve, Neptune, et leurs semblables, r?gnent concurremment sur cette mer qui a ballott? les ?tranges pens?es de saint Paul, comme elle a berc? les r?veries et les calculs de Bonaparte...

L'autre est en proie ? une inqui?tude et ? la recherche perp?tuelles. Les ?changes s'y multiplient, les probl?mes les plus vari?s s'agitent dans son sein, les moyens de vivre, de savoir, de pouvoir s'accro?tre, s'y accumulent de si?cle en si?cle avec une rapidit? extraordinaire. Bient?t la diff?rence de savoir positif et de puissance, entre elle et le reste du monde, devient si grande qu'elle entra?ne une rupture de l'?quilibre. L'Europe se pr?cipite hors d'elle-m?me; elle part ? la conqu?te des terres. La civilisation renouvelle les invasions primitives dont elle inverse le mouvement. L'Europe, sur son propre sol, atteint le maximum de la vie, de la f?condit? intellectuelle, de la richesse et de l'ambition.

Notre Europe, qui commence par un march? m?diterran?en, devient ainsi une vaste usine; usine au sens propre, machine ? transformations, mais encore usine intellectuelle incomparable. Cette usine intellectuelle re?oit de toutes parts toutes les choses de l'esprit; elle les distribue ? ses innombrables organes. Les uns saisissent tout ce qui est nouveaut? avec espoir, avec avidit?, en exag?rent la valeur; les autres r?sistent, opposent ? l'invasion des nouveaut?s l'?clat et la solidit? des richesses d?j? constitu?es. Entre l'acquisition et la conservation, un ?quilibre mobile doit se r?tablir sans cesse, mais un sens critique toujours plus actif attaque l'une ou l'autre tendance, exerce sans piti? les id?es en possession et en faveur; ?prouve et discute sans piti? les tendances de cette r?gulation toujours obtenue.

Il faut que notre pens?e se d?veloppe et il faut qu'elle se conserve. Elle n'avance que par les extr?mes, mais elle ne subsiste que par les moyens. L'ordre extr?me, qui est l'automatisme, serait sa perte; le d?sordre extr?me la conduirait encore plus rapidement ? l'ab?me.

Il nous faut examiner ce personnage par rapport aux types plus simples de l'humanit?. C'est une mani?re de monstre. Il a une m?moire trop charg?e, trop entretenue. Il a des ambitions extravagantes, une avidit? de savoir et de richesses illimit?e. Comme il appartient g?n?ralement ? quelque nation qui a plus ou moins domin? le monde ? son heure, et qui r?ve encore ou de son C?sar, ou de son Charles-Quint, ou de son Napol?on, il y a en lui un orgueil, un espoir, des regrets toujours pr?s de se r?veiller. Comme il appartient ? un temps, ? un continent qui ont vu tant d'inventions prodigieuses et tant de hardiesses heureuses dans tous les genres, il n'est de conqu?tes scientifiques ni d'entreprises qu'il ne puisse r?ver. Il est pris entre des souvenirs merveilleux et des espoirs d?mesur?s, et s'il lui arrive de verser parfois dans le pessimisme, il songe malgr? lui que le pessimisme a produit quelques oeuvres du premier ordre. Au lieu de s'ab?mer dans le n?ant mental, il tire un chant de son d?sespoir. Il en tire quelquefois une volont? dure et formidable, un motif d'actions paradoxal et fond? sur le m?pris des hommes et de la vie.

Je me risque ici, avec bien des r?serves, avec les scrupules infinis que l'on doit avoir quand on veut pr?ciser provisoirement ce qui n'est pas susceptible de v?ritable rigueur,--je me risque ? vous proposer un essai de d?finition. Ce n'est pas une d?finition logique que je vais d?velopper devant vous. C'est une mani?re de voir, un point de vue, ?tant bien entendu qu'il en existe une quantit? d'autres qui ne sont ni plus ni moins l?gitimes.

Eh bien, je consid?rerai comme europ?ens tous les peuples qui ont subi au cours de l'histoire les trois influences que je vais dire.

La premi?re est celle de Rome. Partout o? l'Empire romain a domin?, et partout o? sa puissance s'est fait sentir; et m?me partout o? l'Empire a ?t? l'objet de crainte, d'admiration et d'envie; partout o? le poids du glaive romain s'est fait sentir, partout o? la majest? des institutions et des lois, o? l'appareil et la dignit? de la magistrature ont ?t? reconnus, copi?s, parfois m?me bizarrement sing?s,--l? est quelque chose d'europ?en. Rome est le mod?le ?ternel de la puissance organis?e et stable.

Je ne sais pas les raisons de ce grand triomphe, il est inutile de les rechercher maintenant, comme il est oiseux de se demander ce que l'Europe f?t devenue si elle ne f?t devenue romaine.

Mais le fait nous importe seul, le fait de l'empreinte ?tonnamment durable qu'a laiss?e, sur tant de races et de g?n?rations, ce pouvoir superstitieux et raisonn?, ce pouvoir curieusement impr?gn? d'esprit juridique, d'esprit militaire, d'esprit religieux, d'esprit formaliste, qui a le premier impos? aux peuples conquis les bienfaits de la tol?rance et de la bonne administration.

Vint ensuite le christianisme. Vous savez comme il s'est peu ? peu r?pandu dans l'espace m?me de la conqu?te romaine. Si l'on excepte le Nouveau Monde, qui n'a pas ?t? christianis?, tant que peupl? par des chr?tiens, si l'on excepte la Russie, qui a ignor? dans sa plus grande partie la loi romaine et l'empire de C?sar, on voit que l'?tendue de la religion du Christ co?ncide encore aujourd'hui presque exactement avec celle du domaine de l'autorit? imp?riale. Ces deux conqu?tes, si diff?rentes, ont cependant une sorte de ressemblance entre elles, et cette ressemblance nous importe. La politique des Romains, qui s'est faite toujours plus souple et plus ing?nieuse, et de qui la souplesse et la facilit? croissaient avec la faiblesse du pouvoir central, c'est-?-dire avec la surface et l'h?t?rog?n?it? de l'Empire, a introduit dans le syst?me de domination des peuples par un peuple une nouveaut? tr?s remarquable.

Mais, tandis que la conqu?te romaine n'avait saisi que l'homme politique et n'avait r?gi les esprits que dans leurs habitudes ext?rieures, la conqu?te chr?tienne vise et atteint progressivement le profond de la conscience.

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Allons plus avant.

La nouvelle religion exige l'examen de soi-m?me. On peut dire qu'elle fait conna?tre aux hommes de l'Occident cette vie int?rieure que les Indous pratiquent ? leur mani?re depuis des si?cles d?j?; que les mystiques d'Alexandrie avaient aussi, ? leur mani?re, reconnue, ressentie et approfondie.

Le christianisme propose ? l'esprit les probl?mes les plus subtils, les plus importants et m?me les plus f?conds. Qu'il s'agisse de la valeur des t?moignages; de la critique des textes, des sources et des garanties de la connaissance; qu'il s'agisse de la distinction de la raison ou de la foi, de l'opposition qui se d?clare entre elles, de l'antagonisme entre la foi et les actes et les oeuvres; qu'il s'agisse de la libert?, de la servitude, de la gr?ce; qu'il s'agisse des pouvoirs spirituel et mat?riel et de leur mutuel conflit, de l'?galit? des hommes, des conditions des femmes, que sais-je encore?--Le christianisme ?duque, excite, fait agir et r?agir des millions d'esprits pendant une suite de si?cles.

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Il faut encore admirer ? cette occasion le r?le de l'Empire romain. Il a conquis pour ?tre conquis. P?n?tr? par la Gr?ce, p?n?tr? par le christianisme, il leur a offert un champ immense, pacifi? et organis?; il a pr?par? l'emplacement et model? le moule dans lequel l'id?e chr?tienne et la pens?e grecque devaient se couler et se combiner si curieusement entre elles.

De cette discipline la science devait sortir, Notre science, c'est-?-dire le produit le plus caract?ristique, la gloire la plus certaine et la plus personnelle de notre esprit. L'Europe est avant tout la cr?atrice de la science. Il y a eu des arts de tous pays, il n'y eut de v?ritables sciences que d'Europe.

La g?om?trie grecque a ?t? ce mod?le incorruptible, non seulement mod?le propos? ? toute connaissance qui vise ? son ?tat parfait, mais encore mod?le incomparable des qualit?s les plus typiques de l'intellect europ?en. Je ne pense jamais ? l'art classique que je ne prenne invinciblement pour exemple le monument de la g?om?trie grecque. La construction de ce monument a demand? les dons les plus rares et les plus ordinairement incompatibles. Les hommes qui l'ont b?ti ?taient de durs et p?n?trants ouvriers, des penseurs profonds, mais des artistes d'une finesse et d'un sentiment exquis de la perfection.

A chacun de ces postulats qu'ils avaient introduits, nous savons qu'on en peut substituer quelques autres, et obtenir une g?om?trie coh?rente et parfois physiquement utilisable.

Mais songez ? la nouveaut? que fut cette forme presque solennelle et qui est dans son dessin g?n?ral si belle et si pure. Songez ? cette magnifique division des moments de l'Esprit, ? cet ordre merveilleux o? chaque acte de la raison est nettement plac?, nettement s?par? des autres; cela fait penser ? la structure des temples, machine statique dont les ?l?ments sont tous visibles et dont tous d?clarent leur fonction.

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Telles m'apparaissent les trois conditions essentielles qui me semblent d?finir un v?ritable Europ?en, un homme en qui l'esprit europ?en peut habiter dans sa pl?nitude. Partout o? les noms de C?sar, de Gaius, de Trajan et de Virgile, partout o? les noms de Mo?se et de saint Paul, partout o? les noms d'Aristote, de Platon et d'Euclide ont eu une signification et une autorit? simultan?es, l? est l'Europe. Toute race et toute terre qui a ?t? successivement romanis?e, christianis?e et soumise, quant ? l'esprit, ? la discipline des Grecs, est absolument europ?enne.

On en trouve qui n'ont re?u qu'une ou deux de ces empreintes.

Il y a donc quelque trait bien distinct de la race, de la langue m?me et de la nationalit?, qui unit et assimile les pays de l'Occident et du Centre de l'Europe. Le nombre des notions et des mani?res de penser qui leur sont communes, est bien plus grand que le nombre des notions que nous avons de communes avec un Arabe ou un Chinois...

En r?sum?, il existe une r?gion du globe qui se distingue profond?ment de toutes les autres au point de vue humain. Dans l'ordre de la puissance, et dans l'ordre de la connaissance pr?cise, l'Europe p?se encore aujourd'hui beaucoup plus que le reste du globe. Je me trompe, ce n'est pas l'Europe qui l'emporte, c'est l'Esprit Europ?en dont l'Am?rique est une cr?ation formidable.

Cet ensemble de maxima est Europe, ou image de l'Europe.

AU SUJET D'ADONIS

Il court sur La Fontaine une rumeur de paresse et de r?verie, un murmure ordinaire d'absence et de distraction perp?tuelle qui nous fait songer sans effort d'un personnage fabuleux, toujours infiniment docile ? la plus douce pente de sa dur?e. Nous le voyons vaguement sur l'une de ces images int?rieures qui ne sont jamais loin de nous, quoiqu'elles se soient form?es il y a bien des ann?es, des premi?res gravures et des premi?res histoires que nous avons connues.

Peut-?tre ce nom m?me de La Fontaine a-t-il, d?s notre enfance, attach? pour toujours ? la figure imaginaire d'un po?te, je ne sais quel sens ambigu de fra?cheur et de profondeur, et quel charme emprunt? des eaux? Une consonance, parfois, fait un mythe. De grands dieux naquirent d'un calembour, qui est une esp?ce d'adult?re.

Si les b?tes l'abandonnent, car m?me les plus sages ne laissent pas d'?tre mobiles et facilement agit?es par la moindre chose, il se tourne vers le pays ?tendu au soleil, o? il ?coute le roseau, le moulin, les nymphes se r?pondre. Il leur pr?te son silence, dont ils font une sorte de symphonie.

Fid?le seulement ? toutes les d?lices de la journ?e , on dirait qu'il suffise ? sa destin?e de d?duire par un fil de soie ce que chaque instant contient de plus doux: elle en tire fragilement des heures infinies.

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