Read Ebook: The Seven Lamps of Advocacy by Parry Edward Abbott Sir
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Ebook has 338 lines and 19948 words, and 7 pages
SOUVENIRS DE VOYAGE
PAR
M. ET Mme MERCIER-THOINNET
Dans
Je dirai: J'?tais l?, telle chose m'advint, Vous y croirez ?tre vous-m?me
LA FONTAINE.
? PARIS:
Chez MM. Schwartz et Gagnot, Libraires, quai des Augustins, 9.
Chez M. Lequien, Libraire, quai des Augustins, 47.
? NANTES:
Chez M. Suireau, Libraire, rue Cr?billon.
Ao?t 1838.
PROL?GOM?NES.
Le progr?s, la civilisation, la perfection, mots vivificateurs pour exprimer par des ?missions diff?rentes la m?me pens?e, appartiennent surtout ? l'?poque actuelle.
Dans cette tendance ? am?liorer les situations, les moeurs, ? parfaire les ressorts gouvernementaux s'est d?velopp? l'?clectisme, qui ne vise, comme l'abeille, qu'? prendre ce qu'il y a de meilleur et de plus parfait dans les institutions humaines, pour le bonheur du plus grand nombre. Ainsi, la f?licit? g?n?rale doit constituer le bien-?tre particulier: toutes, les formes de gouvernement monarchique, aristocratique ou r?publicain, d?pendantes des circonstances locales ou des temps, peuvent d?velopper le bonheur public, l'excitation aux vertus et aux talents dans tous les genres, le commerce, l'industrie, les beaux-arts, en quittant la p?nible orni?re de la routine et des pr?jug?s, alors peu ? peu dispara?tront les abstractions et les erreurs du jugement qui ont si souvent peupl? les cachots, les oubliettes, et ensanglant? la terre de victimes. Tout prend une allure math?matique et rationnelle; la physique, la m?canique, font des pas de g?ant; des chemins de fer, des machines ? vapeur vont r?aliser de nouveaux rapports sociaux. Dieu est ador? dans ses temples en esprit et en v?rit?; les idoles du paganisme tombent chaque jour; les f?tiches usent leur cr?dit; le dala?-lama lui-m?me finira par courber la t?te, malgr? les remparts du Tibet, la v?rit? brillera ? ses yeux, sans nuages; l'amour de Dieu et du prochain, voil? la loi: l'analogie, les monuments, la comparaison, le t?moignage des hommes sont de grands moteurs pour obtenir des perfections si d?sirables. C'est surtout par les voyages, qu'on a ces heureux r?sultats.
En s'?loignant de son petit coin de terre, on voit les peuples dans l'intimit?: historien impartial, on tol?re et on juge leurs d?fauts; initi? dans les hautes conceptions de leur commerce et de leurs talents, on se pr?pare peu ? peu ? l'imitation de tout ce qu'il y a de beau, de bon, de louable; on s'enrichit pour verser ensuite ses petits-tr?sors dans sa patrie. Tels sont nos opulents voisins d'outremer; prenant un vol rapide, ils parcourent et ?tudient les nations, afin de s'approprier leurs richesses, et de se doter de leurs d?pouilles: nos devanciers dans les th?ories progressives et constitutionnelles, ils planent et visent ? la supr?matie europ?enne.
Les voyages ne sont-ils pas, d'ailleurs, un compl?ment de l'?ducation, comme tendant ? m?rir le jugement et ? parfaire l'intellect: ils peuvent ?tre faits, par un grand nombre, avec sagesse, et ?conomie, et m?me comme pr?servatif hygi?nique et salutaire contre les d?biles sant?s: aussi, nous nous ?tonnerons toujours que, dans une vie fragile dont le fil est si souvent tranch?, nous ne cherchions pas ? jouir un peu de ses moments rapides, ? admirer les merveilles de la nature, ? visiter, surtout dans la saison rigoureuse, des climats temp?r?s, et ? voir beaucoup de choses en peu de temps.
ANNEXE.
Cet ouvrage n'est point une description complette monumentale, ni une peinture strat?gique et d'histoire: tant d'auteurs remarquables par leurs talents n'ont rien laiss? ? d?sirer; c'est seulement un journal de voyage, une comm?moration, une narration fid?le, ou un r?sum? quotidien et consciencieux; n'ayant d'autre m?thode que les excursions de la journ?e, et d'autre but que de rappeler quelques souvenirs pr?cieux: ? ceux qui ne connaissent pas les contr?es m?ridionales de l'Europe, de les initier un moment dans la d?licieuse Italie; ? ceux qui ne veulent pas courir les chances et les hasards des grands chemins, de la mer et des pr?cipices, de leur procurer les jouissances d'admirer les pays ?trangers, sans sortir de leur chambre pour r?aliser le m?ticuleux conseil de Delille:
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CHAPITRE PREMIER.
Douce amiti?, bonheur de la vie! des parents, des amis viennent nous serrer dans leurs bras, et nous offrir leurs services et leur d?vouement: nous leur confions notre fils ch?ri, que son jeune ?ge nous prive d'emmener avec nous pour visiter le pays natal de la beaut?, la ravissante Italie. Plusieurs fois dans notre course rapide, nous nous sommes f?licit?s d'avoir laiss? notre enfant ? de si tendres soins.
Les diff?rents climats que nous allions parcourir auraient pu, moissonner, ? l'aube de ses jours, cette jeune fleur, vie de toutes nos pens?es, et couvrir ainsi notre existence de deuil et de douleur. Mais des lettres devaient ? des jours marqu?s, comme de fid?les rendez-vous, nous porter du baume et nous donner de la tranquillit? dans notre voyage.
Nous voici dans le coup? de la diligence, pr?f?rant mille fois cette voie aux voitures particuli?res, et cela pour mieux parcourir les fleuves, les lacs ou les mers dans des voyages lointains dont on ne peut pr?ciser ? l'avance les divers accidents. Nous avions peu de bagage, afin d'emporter pour ainsi dire, comme Bias, tout avec nous.
Sur la route, nous apercevons avec plaisir la marche rapide de l'agriculture; les assolements brillent partout ? la place des st?riles jach?res: depuis que la propri?t? se morcelle, les champs moins consid?rables sont amend?s et soign?s; tant il est vrai que la subdivision des terres est avantageuse aux masses et aux productions. Je sais bien que le grand propri?taire qui fait valoir, doit agir diff?remment. Dans ces sages mesures ?conomiques, il vise plut?t aux prairies artificielles et naturelles, ? l'engrais des bestiaux, qu'? la dispendieuse culture des c?r?ales; mais il n'en est pas ainsi des petits fermiers. La culture du colza, si pr?cieuse dans une grande partie de la France, se propage beaucoup dans les d?partements de l'Ouest: Les terres ne restent plus improductives sous nos laborieux habitants.
Voici un premier relais, c'est la petite ville de Montaigu. Ici, je ne parlerai pas de ces luttes sanglantes de principe plut?t que de personnes, de l'ancien et du nouveau r?gime, de la libert? ou de la f?odalit?; l'heure de la r?conciliation est arriv?e; chacun poss?de un arpent de terre et a de l'attachement au sol: la libert? de la presse est venue adoucir l'humeur belliqueuse de ces contr?es: je crois des r?actions politiques impossibles, dans ce beau pays, couvert de cr?pes fun?bres, de d?combres, et o? le sang de tant de victimes n'a que trop jailli.
Nous apercevons plus loin des militaires, changeant de quartier d'hiver; fredonnant quelques chansons bacchiques sans tr?bucher et sans avoir la jambe avin?e. Ces migrations fr?quentes sont dans un but politique pour briser les intimes relations des guerriers et des citadins: ces soldats, p?niblement fatigu?s de la marche dans une route boueuse, par le poids de leurs armes et de leurs bagages; ces rejetons de leurs illustres devanciers, qui ont port? la gloire du nom fran?ais jusque sous la zone glaciale, s'approchent de notre c?l?rif?re pour s'informer s'ils pourraient occuper les places vacantes; leurs quelques pi?ces de monnaie ne suffisent pas au conducteur; ils sont oblig?s de continuer p?destrement la route, comme les Spartiates infatiguables, consum?s de faim, et d'amour, pour la patrie. Les routes en fer donneront un jour plus de facilit? au d?veloppement de la philantropie, et les militaires trouveront place sur les wagons hospitaliers.
Nous passons ? Bourbon, ville cr??e par le moderne Alexandre, pour pacifier et animer le bocage de la Vend?e, et nous arrivons ? la Rochelle. Afin de mettre ? profit les quelques heures de station, nous faisons le d?je?ner dans la voiture.
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Comme dans presque toutes les villes de guerre, La Rochelle a des galeries sur un c?t? des rues, pour pr?server de l'incl?mence de l'air et de l'?clat meurtrier des bombes. Ces passages cintr?s ont de belles boutiques, l?g?res ?bauches des ?l?gants passages de Paris. Le port est remarquable, et la ville m?rite l'attention, du voyageur. Elle a ?t? long-temps l'asile des religionnaires qui, par la force de ses murailles, y trouvaient un abri. Aujourd'hui, l'esprit du si?cle est plus tol?rant et plus indiff?rent aux controverses religieuses. Si Luther et Calvin se fussent montr?s de nos jours, ils n'auraient pas fait tant de bruit; les paroles grossi?res qu'ils ?changeaient, n'auraient pas ?t? de mises dans notre temps d'urbanit? et de bon ton. La pr?tendue ?glise Fran?aise, le Saint-Simonisme s'?l?vent... ? peine s'ils trouvent un peu de retentissement et quelques ?chos. La pompe religieuse est moins dans nos moeurs; les arguments th?ologiques ne sont plus accompagn?s du glaive, le Mahom?tisme lui-m?me ne fait plus de pros?lytes avec le cimeterre. L'hypocrisie, le fanatisme disparaissent pour faire place ? l'amour de Dieu et du prochain, qui a fait surgir cette belle pens?e:
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Nous nous arr?tons ? Rochefort, jolie ville b?tie sur la rive droite de la Charente, un des cinq grands ports militaires de France. Les maisons sont ?l?gantes et simples, les rues bien pav?es, larges et coup?es ? angles droits. L'h?pital peut rivaliser avec celui, de Plymouth. Les chantiers de construction, les bassins de car?nage; la corderie, le bagne dans l'arsenal sont fort curieux ? voir. Les remparts forment une jolie promenade ainsi que le Cours d'Ablois.
Les femmes portent sur le cou des vases d'eau parl? moyen d'un levier, et leurs co?ffes, modestement canoniques descendent ? triple ?tage comme le menton trinitaire des chanoines de Boileau. Dans les campagnes de la Charente, on voit beaucoup de moutons m?rinos dont la laine est si pr?cieuse; mais je ne pense pas qu'on en retire plus de profit que de ceux des bords de la Loire.
Nous voyons Saintes, remarquable par des antiquit?s qui int?ressent l'arch?ologue, surtout par des ar?nes en ruines, ? droite de Saint-Eutrope, inf?rieures ? celles de N?mes. Saintes est une ville fort curieuse et fort commer?ante; vingt-cinq voitures publiques y passent chaque jour; tout y est en abondance: il y a du vin rouge ? vingt francs la barrique.
L'arc de triomphe est sur le pont de la Charente avec des inscriptions ? Germanicus Tib?re, etc.
? quelque distance de Saintes, se trouvent les restes d'un ancien temple pa?en.
Nous voulons explorer l'embouchure de la Gironde; nous arrivons ? Blaye, si c?l?bre par une illustre captive. Sur la terrasse de la forteresse, on avait dress? un pavillon chinois, o? la Duchesse de Berri pouvait jouir de l'aspect de la mer; l?, l'oeil s'?tend au loin sur Lesparre, Pouliac, Plassac, Ch?teau de Barbe, Laroch, M?doc, Ch?teau Margo, etc.
Le march? offre de l'int?r?t et de la vari?t?. Il y a un bassin o? les femmes, pour laver, se mettent dans des esp?ces de bo?tes; un beau pont au bout d'une jolie promenade nouvellement plant?e, s'?l?ve en forme d'embarcadaire pour les bateaux ? vapeur.
Pr?s Barbe, sur la rive droite, quantit? de maisons sont taill?es dans le roc; les sites en sont enchanteurs; ce sont des bois de ch?nes verts; cette c?te me para?t ?galer en beaut? la Tourraine. On d?couvre des excavations de pierres ? b?tir, des bancs de sable, des groupes de jolies maisons couvertes en tuiles et fort commer?antes, et l'on y voit m?me des canons laiss?s du temps des invasions des Sarrasins.
La c?te de M?doc, situ?e sur la rive gauche, se prolonge jusqu'? Bordeaux: des collines parsem?es des plus charmantes habitations et qu'ombragent une foule de bosquets, offrent une perspective tout ? fait pittoresque.
Partout on aper?oit des vaches bretonnes pas plus grosses que des ch?vres weapon in the forum as in the camp. The advocate, like Caesar, must stand upon his mound facing the enemy, worthy to be feared, and fearing no man.
In the same way his younger brother, Roger, though born in the ermine, so to speak, had to plod his way up like any other junior. It is good to be the brother of a Lord Chancellor, but it does not make a man an advocate.
Roger North would never have attained the eminence he did in his profession by merely hanging on to the gown of his greater brother. Hard work and dogged courage, not patronage, earned him the dignities he achieved. The description of his early beginnings is full of encouragement for the young advocate. "During my practice under Hale," he says, "at the King's Bench I was raw, and not at all quaint and forward as some are, so that I did but learn experience and discover my own defects, which were very great. I was a plant of a slow growth, and when mature but slight wood, and of a flashy fruit. But my profession obliged me to go on, which I resolved to do against all my private discouragements, and whatever absurdities and errors I committed in public I would not desist, but forgot them as fast as I could, and took more care another time. My comfort was, if some, all did not see my failings, and those upon whom I depended, the attorneys and suitors, might think the pert and confident forwardness I put on might produce somewhat of use to them."
North held the sound opinion that "he who is not a good lawyer before he comes to the Bar, will never be a good one after it." It is very true that learning begets courage, and wise self-confidence can only be founded on knowledge. The long years of apprenticeship, the studious attention to "preparatives," are, to the advocate, like the manly exercises of the young squire that enabled the knight of old to earn his spurs on the field of battle. In no profession is it more certain that "knowledge is power," and when the opportunity arrives, knowledge, and the courage to use it effectively, proclaim the presence of the advocate.
The best instance of what is meant perhaps may be found in Sir John Hollams's account of the first appearance of Mr. Benjamin. He was a great lawyer before he addressed the court, but he sat down a great advocate. It was in a case which came on for hearing before Lord Justice James, then Vice-Chancellor, and "it appeared to be generally thought that, as usual at the time, a decree would be made directing inquiries in chambers. The matter was being so dealt with when Mr. Benjamin, then unknown to any one in Court, rose from the back seat in the Court. He had not a commanding presence, and at that time had rather an uncouth appearance. He, in a stentorian voice, not in accord with the quiet tone usually prevailing in the Court of Chancery, startled the Court by saying, 'Sir, notwithstanding the somewhat off-hand and supercilious manner in which this case has been dealt with by my learned friend Sir Roundell Palmer, and to some extent acquiesced in by my learned leader Mr. Kay, if, sir, you will only listen to me--if, sir, you will only listen to me' , 'I pledge myself you will dismiss this suit with costs.' The Vice-Chancellor and Sir Roundell Palmer, and indeed all the Court, looked at him with a kind of astonishment, but he went on without drawing rein for between two and three hours. The Court became crowded, for it soon became known that there was a very unusual scene going on. In the end the Vice-Chancellor did dismiss the suit with costs, and his decision was confirmed on appeal."
There have been many advocates whose courage was founded on humour rather than knowledge, and who have successfully asserted their independence in the face of an impatient or overbearing Bench through the medium of wit, where mere wisdom might have failed in effect.
Of such was Tom Jones, who startled Mr. Justice Byles into indignant attention by opening his case with bold impertinence: "No one, my lords, who looks at this case with common fairness and honesty, can hesitate for a moment in declaring that there ought to be a new trial."
Byles observed, "This is rather strong language to use to us, Mr. Jones. I hope you think that we, at the least, are commonly fair and honest."
"We shall see, my lord," said Tom; "we shall see."
Serjeant Robinson tells us a further good story of Tom's refusal to be hustled by the Bench.
"Our friend Tom Jones," he writes, "was a little lengthy sometimes in the exposition of his client's rights, and one day the chief baron said to him, 'Mr. Jones, this case has occupied a great deal of time, and we have a very long list of cases to get through.'
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