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Read Ebook: L'Illustration No. 3733 12-19 Septembre 1914 by Various

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Ebook has 58 lines and 8192 words, and 2 pages

Nous avons la mer et par cons?quent les ressources du monde entier: nos affaires sont en bonne voie: nous trouverons de l'argent, des vivres, des munitions, tout ce qu'exige la guerre. Nous avons l'appui de toutes les nations, exc?d?es du germanisme: comment n'aurions-nous pas le succ?s d?finitif?

PARIS PENDANT LA BATAILLE

En entrant au Conclave les cardinaux pr?tent serment de secret inviolable et le cardinal-camerlingue, int?rimaire pontifical, proc?de ? une solennelle cl?ture des portes avec les sceaux du Saint-Si?ge. On croyait que le peuple de Rome ne saurait rien des votes du Sacr? Coll?ge que par les <>, les fum?es qui s'?chappent d'une certaine chemin?e du Vatican o? l'on br?le les bulletins des scrutins sans r?sultat. Et pourtant chaque soir des d?tails sur la journ?e du Conclave ont franchi la cl?ture et couru la ville. On a su que le premier vote avait ?t? un hommage aux ?preuves de la Belgique et une manifestation de la grande majorit? des cardinaux contre les horreurs de la guerre d?cha?n?e par l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Les cardinaux de ces deux ?tats, accueillis par leurs coll?gues avec la courtoisie la plus parfaite mais la plus froide, ?taient moralement tenus ? l'?cart, tandis que tout le monde s'empressait autour de S. E. Mercier, archev?que de Malines et primat de Belgique, dont la douleur visible rehaussait encore la dignit? naturelle. Ce premier scrutin r?unit sur le nom du cardinal Mercier quelque vingt-cinq voix, puis commenc?rent les d?bats de politique sacr?e.

Il est de tradition de voter deux fois par jour. Les circonstances pr?sentes commandant d'aller vite, les votes se succ?d?rent sans interruption surtout pendant la journ?e o? la lutte se circonscrit entre deux ?minences: Pietro Maffi, archev?que de Pise, et Domenico Ferrata, ancien nonce ? Paris. Le premier, r?put? lib?ral, avait naturellement contre lui les cardinaux de la cr?ation du pape d?funt. Le second, passant ? tort ou ? raison pour francophile, ? cause de son activit? diplomatique ? Paris, avait d'autres adversaires. S. E. Maffi, apr?s avoir atteint 30 voix, sentait son progr?s arr?t? par une opposition irr?ductible, mais qui, elle-m?me, n'avait pas le pouvoir de faire ?lire un candidat de son choix. Le candidat inconnu, le pape de conciliation, s'annon?ait. Mais ici commenc?rent les surprises.

On pensait ? un homme circonspect, charg? d'ans et d'exp?rience. Les deux fr?res Vannutelli, autrefois <>, plus qu'octog?naires maintenant, avaient renonc?. Le cardinal Agliardi, ancien nonce ? Munich et ? Vienne, fut pressenti. Il jugea que la tiare ?tait trop lourde pour sa t?te chenue. Il refusa d'?tre pape, mais c'est lui qui fit le pape.

<> Ainsi parla, sage comme Nestor, le cardinal Agliardi. Le nom de Della Chiesa passa de bouche en bouche. Le matin du troisi?me jour, il sortait du calice qui est l'urne ?lectorale de conclaves avec plus de cinquante voix sur soixante votants.

Election impr?vue, sans doute, puisque l'archev?que de Bologne n'?tait cr?? cardinal que depuis le mois de mai dernier. Mais au Vatican on savait ? quel politique le grand conseil de l'Eglise en remettait l'avenir.

Cet appel, non aux peuples mais aux souverains, est de la plus haute port?e. Il r?pond au r?le du Saint-Si?ge, en qui Guizot saluait <>. TH. LINDENLAUB.

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