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Words: 8192 in 4 pages

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L'ILLUSTRATION

A NOS ABONN?S

LA BELGIQUE ENSANGLANT?E

Je laisse ? d'autres le soin de retourner contre lui une telle affirmation. Si j'avais eu connaissance d'un fait de ce genre je n'h?siterais pas plus ? le signaler aux chefs de nos troupes alli?es qu'? le reprocher aux troupes allemandes.

Alors, je proteste avec indignation. Je protesterais m?me, si j'avais l'assurance que des coups de feu ?taient partis des maisons de Louvain sur les troupes allemandes, parce qu'ils n'excuseraient pas les abominables meurtres qui ont ?t? commis sur des innocents et l'incendie qui a d?vor?, non pas une partie d'une ville, mais une ville enti?re. Le soleil s'est lev? quatre fois pour illuminer les nuages de fum?e qui planaient sur Louvain.

Et voil? que, maintenant, saigne le tendre coeur du kaiser rouge! Voil? qu'il choisit un arbitre!

Il y a six semaines, l'homme de Berlin se moquait de l'opinion de l'Am?rique: aujourd'hui, il ne la n?glige plus. Serait-ce l'approche de la Justice qui rembrunirait d?j? son front et courberait ses ?paules?

Puisqu'il se pr?occupe du sort inflig? aux innocents, nous nous faisons un devoir ici de livrer sans retard au monde civilis? la v?ridique histoire des derniers jours d'une cit? sur les cendres de laquelle saigne inutilement le coeur d'un roi de Prusse.

LA DERNI?RE NUIT DE LOUVAIN

De Louvain, il ne subsiste plus que l'H?tel de Ville et l'?glise Sainte-Gertrude, les deux t?moins les plus magnifiques de l'ancienne cit?. Dominant ce champ de cendres et de d?combres, ces deux t?moins-l?, n?s du g?nie de la paix, contemplent ce que le d'une bande de vandales a pu accomplir entre un coucher et un lever de soleil. L'Ecole des Arts et Manufactures, l'Ecole d'Agriculture, l'Universit?, tout a ?t? d?truit. De toutes ces forteresses pacifiques, ce sont les 100.000 volumes et les manuscrits de la Biblioth?que qui ont r?sist? le plus longtemps ? la rage des incendiaires. La pens?e humaine, qu'on avait accumul?e l? depuis plus de cinq si?cles, s'est d?fendue rayon par rayon, livre par livre, jusqu'? ce que les bidons d'essence triomphent de leur ent?tement.

Quelques maisons isol?es avaient ?t? sauv?es: on y a mis le feu. Quatre jours plus tard, on s'apercevait que les usines de Dyle et Bacalan n'?taient pas compl?tement d?truites; on envoyait un peloton d'incendiaires pour les achever. Maintenant, c'est fini. Samedi soir 29 ao?t, quelques volutes de fum?e s'?levaient encore au-dessus des ruines. Depuis, tout est entr? dans l'immobilit? de la mort. Quand une voiture se pr?sente pour traverser la ville, les sentinelles qui gardent cette r?gion infernale se dressent et crient: On ne peut passer qu'? la condition de prouver qu'on avait l? un parent ou une maison,--un parent dont on souhaite relever la d?pouille, une maison dont on veut visiter les ruines.

Et, pour tant d'horreurs, il n'y a pas une excuse, il n'y a pas une explication, il n'y a rien qui puisse att?nuer l'effroyable responsabilit? de cette destruction. Le mercredi 19 ao?t, les Allemands faisaient une entr?e triomphale dans Louvain, sans coup f?rir. On les logea chez l'habitant; ils se montr?rent polis. Tout se passa bien jusqu'au mardi 25 ao?t. N?anmoins, depuis deux jours, les hommes buvaient sans mesure. Dans l'apr?s-midi du 25 ao?t, des bagarres commenc?rent ? ?clater entre eux, rue de la Station, sur la Grand'Place, un peu partout. Et voil? que dans la soir?e, vers cinq heures et demie, on per?ut une canonnade lointaine, qui se rapprocha, mais demeura--au dire de t?moins dignes de foi--distante de cinq ? dix kilom?tres de la ville. A six heures et demie, il y eut une du commandant des forces allemandes qui, laissant pr?voir qu'une bataille de nuit ?tait imminente, ordonnait que toutes les fen?tres fussent ferm?es et qu'une lumi?re ?clair?t chacune d'elle. La porte des maisons devait demeurer grande ouverte, le couloir ou la pi?ce d'acc?s largement ?clair?e. Enfin il ?tait interdit aux habitants de se montrer dans la rue ou aux fen?tres et de traverser le couloir de leur maison.


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