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Words: 37881 in 17 pages
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: La maison de Claudine by Colette - Mothers and daughters Fiction; Women authors Fiction; France Fiction; Colette Gabrielle Sidonie 1835-1912 Fiction; Autobiographical fiction French; Domestic fiction French FR Biographie Mémoires Journal intime Correspond
Colette LA MAISON DE CLAUDINE
Table des mati?res
O? SONT LES ENFANTS? LE SAUVAGE AMOUR LA PETITE L'ENL?VEMENT LE CUR? SUR LE MUR MA M?RE ET LES LIVRES PROPAGANDE PAPA ET Mme BRUNEAU MA M?RE ET LES B?TES ?PITAPHES LA LA NOCE MA SOEUR AUX LONGS CHEVEUX MATERNIT? LA PETITE BOUILLOUX L'AMI YBANEZ EST MORT MA M?RE ET LE CUR? MA M?RE ET LA MORALE LE RIRE MA M?RE ET LA MALADIE MA M?RE ET LE FRUIT D?FENDU LA BA-TOU BELLAUDE LES DEUX CHATTES CHATS LE VEILLEUR
O? SONT LES ENFANTS?
La maison ?tait grande, coiff?e d'un grenier haut. La pente raide de la rue obligeait les ?curies et les remises, les poulaillers, la buanderie, la laiterie, ? se blottir en contre-bas tout autour d'une cour ferm?e.
Accoud?e au mur du jardin, je pouvais gratter du doigt le toit du poulailler. Le Jardin-du-Haut commandait un Jardin-du-Bas, potager resserr? et chaud, consacr? ? l'aubergine et au piment, o? l'odeur du feuillage de la tomate se m?lait, en juillet, au parfum de l'abricot m?ri sur espaliers. Dans le Jardin-du-Haut, deux sapins jumeaux, un noyer dont l'ombre intol?rante tuait les fleurs, des roses, des gazons n?glig?s, une tonnelle disloqu?e... Une forte grille de cl?ture, au fond, en bordure de la rue des Vignes, e?t d? d?fendre les deux jardins; mais je n'ai jamais connu cette grille que tordue, arrach?e au ciment de son mur, emport?e et brandie en l'air par les bras invincibles d'une glycine centenaire...
La fa?ade principale, sur la rue de l'Hospice, ?tait une fa?ade ? perron double, noircie, ? grandes fen?tres et sans gr?ces, une maison bourgeoise de vieux village, mais la roide pente de la rue bousculait un peu sa gravit?, et son perron boitait, six marches d'un c?t?, dix de l'autre.
Grande maison grave, rev?che avec sa porte ? clochette d'orphelinat, son entr?e coch?re ? gros verrou de ge?le ancienne, maison qui ne souriait que d'un c?t?. Son revers, invisible au passant, dor? par le soleil, portait manteau de glycine et de bignonier m?l?s, lourds ? l'armature de fer fatigu?e, creus?e en son milieu comme un hamac, qui ombrageait une petite terrasse dall?e et le seuil du salon... Le reste vaut-il la peine que je le peigne, ? l'aide de pauvres mots? Je n'aiderai personne ? contempler ce qui s'attache de splendeur, dans mon souvenir, aux cordons rouges d'une vigne d'automne que ruinait son propre poids, cramponn?e, au cours de sa chute, ? quelques bras de pin. Ces lilas massifs dont la fleur compacte, bleue dans l'ombre, pourpre au soleil, pourrissait t?t, ?touff?e par sa propre exub?rance, ces lilas morts depuis longtemps ne remonteront pas gr?ce ? moi vers la lumi?re, ni le terrifiant clair de lune -- argent, plomb gris, mercure, facettes d'am?thystes coupantes, blessants saphirs aigus --, qui d?pendait de certaine vitre bleue, dans le kiosque au fond du jardin.
Maison et jardin vivent encore, je le sais, mais qu'importe si la magie les a quitt?s, si le secret est perdu qui ouvrait -- lumi?re, odeurs, harmonie d'arbres et d'oiseaux, murmure de voix humaines qu'a d?j? suspendu la mort -- un monde dont j'ai cess? d'?tre digne?...
Il arrivait qu'un livre, ouvert sur le dallage de la terrasse ou sur l'herbe, une corde ? sauter serpentant dans une all?e, ou un minuscule jardin bord? de cailloux, plant? de t?tes de fleurs, r?v?lassent autrefois -- dans le temps o? cette maison et ce jardin abritaient une famille -- la pr?sence des enfants, et leurs ?ges diff?rents. Mais ces signes ne s'accompagnaient presque jamais du cri, du rire enfantins, et le logis, chaud et plein, ressemblait bizarrement ? ces maisons qu'une fin de vacances vide, en un moment, de toute sa joie. Le silence, le vent contenu du jardin clos, les pages du livre rebrouss?es sous le pouce invisible d'un sylphe, tout semblait demander:
C'est alors que paraissait, sous l'arceau de fer ancien que la glycine versait ? gauche, ma m?re, ronde et petite en ce temps o? l'?ge ne l'avait pas encore d?charn?e. Elle scrutait la verdure massive, levait la t?te et jetait par les airs son appel:
O?? nulle part. L'appel traversait le jardin, heurtait le grand mur de la remise ? foin, et revenait, en ?cho tr?s faible et comme ?puis?:
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