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Words: 55225 in 23 pages

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Auguste avait confisqu?es sur Jean sans Terre.

De l'autre part, que voyait-on? de vieux pr?lats, riches et timides, un octog?naire, le cardinal Winchester, une reine toute jeune, un roi dont la saintet? semblait simplicit? d'esprit. Les alarmes croissant, un Parlement fut convoqu? et le peuple requis de prendre les armes et de veiller ? la s?ret? du roi. Le Parlement fut ouvert par un sermon de l'archev?que de Cantorb?ry et du chancelier, ?v?que de Chichester, sur la paix et le bon conseil; le lendemain Glocester fut arr?t? ; on r?pandit qu'il voulait tuer le roi pour d?livrer sa femme. Peu de jours apr?s, le prisonnier mourut . Sa mort ne fut ni subite ni impr?vue; elle avait ?t? pr?par?e par une maladie de quelques jours. Depuis longtemps, d'ailleurs, il ?tait loin d'?tre en bonne sant?, si nous en croyons un livre ?crit plusieurs ann?es auparavant par son m?decin.

Toute l'Angleterre n'en resta pas moins convaincue qu'il avait p?ri de mort violente. On arrangeait ainsi le roman: la reine avait pour amant Suffolk tous deux s'?taient entendus avec le cardinal; le soir, Glocester se portait ? merveille; le matin il ?tait mort!... Comment avait-il ?t? tu?? Ici les r?cits diff?raient; les uns le disaient ?trangl?, quoiqu'il e?t ?t? expos? et ne port?t aucune marque; les autres reproduisaient l'histoire lugubre de l'autre Glocester, oncle de Richard II, ?touff?, disait-on, entre deux matelas. D'autres, enfin, plus cruels, pr?f?raient l'horrible tradition d'?douard II, et le faisaient mourir empal?.

Il est rare qu'une femme de dix-sept ans ait d?j? le courage atroce d'un tel crime; il est rare qu'un vieillard de quatre-vingts ans ordonne un meurtre, au moment de para?tre devant Dieu. Je crains qu'il n'y ait ici erreur de date, qu'on n'ait jug? Winchester mourant par le Winchester d'un autre ?ge; et que, d'autre part, on n'ait d?j? vu dans une reine enfant, ? peine sortie de la cour de Ren?, cette terrible Marguerite, qui, dans la suite, effarouch?e de haine et de vengeance, mit une couronne de papier sur la t?te sanglante d'York.

Quant ? Suffolk, l'accusation ?tait moins invraisemblable. Il avait eu le tort d'autoriser d'avance tout ce qu'on pourrait dire, en se donnant, par un arrangement odieux, un int?r?t p?cuniaire ? la mort de Glocester. Cependant, ses ennemis les plus acharn?s, dans l'acte d'accusation qu'ils lanc?rent contre lui de son vivant, ne font nulle mention de ce crime. On ne le lui a jamais reproch? en face, mais plus tard, apr?s sa mort, lorsqu'il n'?tait plus l? pour se d?fendre.

Et en effet, sa d?tresse augmentant, le Parlement lui refusant tout, il vendit des ?v?ch?s. C'?tait le s?r moyen de mettre contre soi, non-seulement l'?glise, mais les lords, qui souvent pouvaient payer leurs dettes avec des b?n?fices, faire ?v?ques leurs chapelains, leurs serviteurs. Les grands ?taient bless?s doublement ? leur endroit le plus sensible; on leur ?tait leur influence sur l'?glise, au moment o? ils perdaient leurs fiefs de France. L'indemnit? promise pour les terres qu'ils avaient dans le Maine se r?duisit ? rien; elle fut ?chang?e par un nouveau trait? pour certaines sommes que les Marches anglaises de Normandie payaient jusque-l? aux Fran?ais; le roi d'Angleterre se chargeait d'indemniser ses sujets du Maine; c'est dire assez qu'ils ne re?urent pas un sol.

Un pouvoir qui blessait les grands dans leur fortune, le peuple en son orgueil, et que l'?glise ne soutenait plus, ne pouvait subsister. ? qui sa ruine allait-elle profiter? c'?tait la question.

Les deux princes les plus pr?s du tr?ne ?taient York et Somerset. Suffolk crut s'assurer de tous deux. Il ?ta au plus dangereux, au duc d'York, l'arm?e principale, celle de France, et il le rel?gua honorablement dans le gouvernement d'Irlande. Somerset qui, apr?s tout, ?tait Lancastre et proche parent du roi, eut le poste de confiance, la r?gence de France, l'arm?e la plus nombreuse. Mais il n'en fut pas moins hostile. Il crut, il dit du moins qu'on l'avait envoy? en France pour le d?shonorer, pour le laisser p?rir sans secours, lorsque les places ?taient ruin?es, d?mantel?es, lorsque la Normandie l'?tait elle-m?me par l'abandon du Maine qui d?couvrait ses flancs.

Au mois de janvier 1449, le Parlement re?ut de Somerset une plainte solennelle: la tr?ve allait expirer, le roi de France, disait-il, pouvait attaquer avec soixante mille hommes; sans un prompt secours, tout ?tait perdu. Cette plainte ?tait le testament de l'Angleterre fran?aise, les paroles derni?res... Le sage Parlement les accueille, mais uniquement pour nuire ? Suffolk; il ne vote pas un homme, pas un shelling; ce serait voter pour Suffolk; la grande guerre maintenant est contre lui et non contre la France; p?risse Suffolk, et avec lui, s'il le faut, la Normandie, la Guienne, l'Angleterre elle-m?me!

Somerset avait admirablement proph?tis? le soufflet qu'il allait recevoir. La tr?ve fut rompue. Le Maine ?tant livr?, un capitaine aragonais, au service d'Angleterre, vint de cette province demander refuge aux villes normandes. Il trouva toute porte ferm?e, aucune garnison ne voulait s'affamer en partageant avec ces fugitifs. Alors il fallut bien que l'Aragonais dev?nt sa providence ? lui-m?me; il trouva sur les marches deux petites villes, mais d?sertes, d?pourvues; de l?, la faim pressant, il se jeta, avec sa bande, sur une bonne grosse ville bretonne, sur Foug?res. Voil? la guerre recommenc?e.

Le roi, le duc de Bretagne, s'adressent ? Somerset, lui redemandent la ville, avec indemnit?. Mais, quand il aurait pu donner satisfaction, il n'e?t os? le faire; il avait peur de l'Angleterre encore plus que de la France. N'obtenant pas d'indemnit?, les Fran?ais en prennent. Le 15 mai, ils saisissent Pont-de-l'Arche ? quatre lieues de Rouen; un mois apr?s, Verneuil. L'arm?e royale, sous Dunois, entre par ?vreux, les Bretons par la Basse-Normandie, les Bourguignons par la Haute. Le comte de Foix attaquait la Guienne. Tout le monde voulait part dans cette cur?e.

Mais on pouvait douter qu'il e?t pouvoir pour faire de tels pr?sents; il ne le fit croire qu'en donnant mieux encore; il mit en gage son bras droit, lord Talbot, le seul homme qui inspir?t confiance aux Anglais... Et il ne put le d?gager, ni remplir son trait?; Honfleur d?sob?it; en sorte que Talbot resta ? la suite de l'arm?e fran?aise, pour ?tre t?moin de la ruine des siens. Les Anglais d'Honfleur rest?rent sans secours; ils virent en face la grosse ville d'Harfleur, bien autrement forte, forc?e en plein hiver par l'artillerie de Jean Bureau ; alors, ayant encore appel? en vain Somerset ? leur aide, ils finirent par se rendre aussi .


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