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Words: 4638 in 3 pages
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: A Beginner's History by Mace William H William Harrison Audibert P Raymond Illustrator Colby Homer Wayland Illustrator Reich Jacques Illustrator Williamson B F Illustrator - United States History
L'Illustration, No. 3277, 16 D?cembre 1905
Avec ce Num?ro Une Gravure hors texte LA CRUCHE CASS?E, par GREUZE
LA REVUE COMIQUE, par Henriot.
Ce num?ro contient: une double page en couleurs sur le 8e Salon de l'automobile; Et en suppl?ments:
COURRIER DE PARIS
JOURNAL D'UNE ?TRANG?RE
Je ne connais pas M. le d?put? Ribot. Mais je voudrais le conna?tre pour lui dire ? quel point je suis contente de lui et combien j'admire son courage. Un journal raconte, en effet, qu'?lu nagu?re membre de l'Acad?mie des sciences morales et politiques, M. Ribot a volontairement n?glig? de commander ? son tailleur l'uniforme fameux dont l'image liante les r?ves ing?nus de tant de vieillards. L'habit ? palmes vertes ne tente point la coquetterie de M. Ribot; M. Ribot n'?prouve le besoin ni de suspendre ? sa ceinture--pour prouver qu'il est un orateur de talent--une lame pointue, ni de poser sur sa t?te ce chapeau bicorne dont une mode singuli?re veut qu'en France, ? l'exemple des g?n?raux, les gar?ons de recette et les acad?miciens soient coiff?s. Et il ose avouer ? ses amis la r?pugnance que cette tradition lui inspire! On ?lira bient?t M. Ribot membre de l'Acad?mie fran?aise; cette fois, il lui faudra, bon gr? mal gr?, se d?guiser; car l'Acad?mie fran?aise ne plaisante point en ces mati?res et, chez elle, l'uniforme est rest? de rigueur. Et M. Ribot ne dissimule point que cette coiffure emplum?e, cette ?p?e, ces feuillages brod?s au plastron de l'habit et ? la couture du pantalon lui g?tent par avance une partie de sa joie.
M. Ribot se consolera en pensant que les plus prestigieuses modes n'ont qu'un temps et que celle des d?guisements acad?miques passera, comme les autres. On m'assure m?me que l'?me fran?aise s'est, ? cet ?gard, depuis quelques ann?es, d?mocratis?e un peu. Il para?t que plusieurs acad?miciens ont pris l'habitude de porter, sous le gilet officiel ? boutons d'or, le simple pantalon noir, et qu'? la Sorbonne il existe un vestiaire commun o? les m?mes robes et les m?mes ?pitoges servent ? plusieurs ma?tres qui, suivant les besoins du service, se les repassent... Les professeurs ont, dans les lyc?es, renonc? depuis longtemps au port de la toque noire et de la toge; on a cess? d'orner, comme autrefois, les manches de tunique des bons ?l?ves de galons de laine et d'or; au Palais m?me les r?gles de l'ancienne ?tiquette s'abolissent petit ? petit: on a vu M. le b?tonnier Chenu, l'?t? dernier, s'y promener en bottines fauves et de paille, et des gilets de fantaisie ?gayer de leur coloriage l'uniforme des juges. C'est une r?volution, cela! Elle s'accomplit tout doucement, sans doute; mais M. Ribot n'est pas tr?s vieux. Il a encore le temps de voir tomber en d?su?tude bien des modes niaises et, peut-?tre, qui sait? dispara?tre des bancs de l'Institut cet habit vert et ce chapeau ? plumes sous lesquels on a vu tant d'hommes v?n?rables appara?tre un peu comiques...
D?lire et cohue aux Champs-Elys?es. Le Salon de l'automobile a, pour la huiti?me fois, ouvert ses portes aux Parisiens. Et ce n'est pas seulement Paris qui envahit, depuis huit jours, le Grand Palais et les serres du Cours-la-Reine; c'est l'univers. Les trains d'Allemagne et d'Italie, les bateaux d'Am?rique et d'Angleterre arrivent bond?s. Paris s'est cr?? l? une supr?matie que tous avouent. Il en est fier, il a raison; et il me semble qu'il ?tait juste que le sort d?sign?t Paris pour le triomphe de cette industrie-ci. Nulle part elle n'e?t r?ussi ? s'?panouir avec tant d'?clat; car, en aucun pays, les femmes n'eussent compos? autour de ses victoires un si d?licieux et ?blouissant cort?ge.
Les Parisiennes ne go?tent plus gu?re la peinture que les jours de vernissage, et, pour qu'elles s'int?ressent aux chevaux, il leur faut l'exceptionnel r?gal d'un ? Auteuil, ? Chantilly ou ? Longchamp. Au Salon de l'automobile, elles n'ont pas de ces coquetteries. C'est Alphonse Daudet, je crois, qui disait de la musique: C'est un peu, dirait-on, de cette fa?on-l? que les Parisiennes aiment, ? cette heure, l'automobilisme. Elles en sont all?es inaugurer l'exposition; et on les a vues y revenir d?s le lendemain, afin de renouveler en elles l'enthousiasme qu'elles y avaient ressenti la veille; et elles y sont retourn?es cette semaine; et la semaine prochaine, et jusqu'au 24 d?cembre--inclusivement--on les y rencontrera.
Diverses raisons am?nent la Parisienne au Salon de l'automobile. Elle y vient pour prendre le th?, parce qu'il est convenu que, pendant trois semaines, c'est uniquement l? qu'elle retrouvera ses amies. Elle y vient inaugurer quelques toilettes, parce qu'elle sait que c'est l? qu'elle rencontrera les jeunes gens que son ?l?gance ravit et les jeunes femmes que ses succ?s font enrager. Elle y vient peut-?tre aussi pour acheter une automobile; et elle y vient encore et surtout pour regarder l'automobile qu'elle n'ach?tera pas, et pour marchander avec conviction celle qu'elle ach?terait si ses moyens lui permettaient d'en acheter une, ou enfin pour se m?ler ? l'?lite de celles qui ont le moyen d'en acheter.
Illusion d?licieuse, o? sa vanit? se compla?t et s'attarde! Elle essaye des voitures; elle compare; elle discute. Avec cette promptitude d'assimilation o? triomphe la Fran?aise, elle s'est fait une sorte de comp?tence; elle sait le jargon qu'il faut parler ici; conna?t les noms des fabricants, se r?crie sur la valeur d'une marque; elle n'ignore ou ne semble ignorer rien de ce qu'il faut savoir touchant la qualit? des ch?ssis de celui-ci et des cylindres de celui-l?. Elle m'?merveille!
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