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Words: 52877 in 10 pages
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Editor: Paul de R?musat
M?MOIRES DE MADAME DE R?MUSAT
PUBLI?S PAR SON PETIT-FILS PAUL DE R?MUSAT S?NATEUR DE LA HAUTE-GARONNE
PARIS CALMANN L?VY, ?DITEUR ANCIENNE MAISON MICHEL L?VY FR?RES RUE AUBER, 3, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15 ? LA LIBRAIRIE NOUVELLE
Droits de reproduction et de traduction r?serv?s.
PR?FACE DU TOME TROISI?ME.
Dans le premier volume de ces M?moires j'ai tent? de retracer les principaux ?v?nements de la vie de ma grand'm?re, et j'ai racont? les circonstances qui l'ont d?cid?e ? r?crire le manuscrit malheureusement br?l? en 1815. Il m'a paru n?cessaire, pour que ses opinions fussent justement comprises et appr?ci?es, d'expliquer comment elle avait ?t? ?lev?e, quels ?taient ses parents, pour quelles raisons elle ?tait venue ? la cour, par quels enthousiasmes, quelles esp?rances, quels d?senchantements elle avait pass?; comment peu ? peu des opinions plus pr?cises et plus lib?rales l'avaient envahie, et quelle influence son fils, arrivant ? la vie du monde et de la politique, avait exerc?e sur elle. Quelle que soit sa confiance dans le succ?s d'une publication, l'?diteur doit mettre toutes les chances de son c?t?, et tout expliquer, pour ?tre s?r, ou ? peu pr?s, que tout soit compris. C'?tait d'autant plus n?cessaire cette fois, qu'?lev? dans les m?mes sentiments, habitu? ? voir les m?mes opinions et les m?mes anecdotes reproduites autour de lui, sous des formes analogues, cet ?diteur pouvait craindre de se tromper sur la valeur ou le succ?s de ces souvenirs. Les parents appr?cient malais?ment l'esprit ou les traits de leurs proches. Beaut?s ou g?nies de famille, de coterie ou de coin du feu, s'effacent ou s'att?nuent parfois au grand jour. Il ?tait donc sage d'expliquer avec soin tout ce qui pouvait instruire le lecteur, le faire p?n?trer dans la vie intime de l'auteur, et justifier celui-ci sur ce m?lange, parfois contradictoire, d'admiration et de s?v?rit?. Il e?t ?t? naturel d'y joindre une appr?ciation du talent de l'?crivain et du caract?re de son h?ros. C'est l? sans doute l'objet d'une pr?face v?ritable, qui, dit-on, doit pr?c?der tout ouvrage s?rieux. Mais cette pr?face, je me suis bien gard? de l'?crire, me r?servant de donner celle qui, pour le public comme pour moi, rehausse le prix de l'ouvrage tout entier. Mon p?re l'avait faite, il y a plus de vingt ans, et je la puis imprimer, maintenant que le succ?s a justifi? ses pr?visions et nos esp?rances.
PAUL DE R?MUSAT.
Je reprends, apr?s un long temps ?coul?, le manuscrit de ces M?moires, compos?s par ma m?re il y aura bient?t quarante ans. Je relis avec attention cet ouvrage, que je l?gue, avec le devoir de le publier, ? mes fils et ? leurs enfants. Ce sera, je crois, un utile t?moignage historique. Ce sera certainement, avec sa correspondance, le plus int?ressant monument de l'esprit, je ne dis pas assez, de l'?me d'une femme sup?rieure et bonne. Il me semble qu'il perp?tuera le souvenir de ma m?re.
>>? quelque ?poque que ces M?moires paraissent, j'augure qu'ils ne trouveront pas le public enti?rement pr?t ? les accueillir sans r?clamation, et avec une satisfaction compl?te de tout point. Lors m?me que la restauration imp?riale, ? laquelle nous assistons, n'aurait pas un long avenir, et ne serait pas, ce que j'esp?re, le gouvernement d?finitif de la France de la R?volution, je soup?onne que, soit ?quit?, soit orgueil, soit faiblesse, soit illusion, la France, prise en masse, entretiendra assez constamment de Napol?on une opinion un peu exalt?e, qui se pr?tera mal au libre examen de la politique et de la philosophie. Il est de cette nature de grands hommes qui se placent du premier coup dans la sph?re de l'imagination plut?t que dans celle de la raison, et pour lui la po?sie a devanc? l'histoire. Puis, par une sympathie un peu pu?rile, par une g?n?rosit? un peu humble, la nation a presque toujours refus? de lui imputer les maux affreux qu'il a attir?s sur elle. C'est lui qu'elle plaint le plus des malheurs qu'elle a soufferts, et il lui a paru comme la plus touchante et la plus noble victime des calamit?s dont il a ?t? l'auteur. Je sais quels sentiments, excusables et m?me louables en un sens, ont pu conduire la France populaire ? cette m?prise ?trange; mais je sais aussi que la vanit? nationale, un certain d?faut de s?rieux dans l'esprit, une l?g?ret? peu soucieuse de la raison et de la justice, sont pour beaucoup dans cette erreur d'un patriotisme peu ?clair?.
>>Mais, devant ces juges plus impartiaux, ma m?re le para?tra-t-elle assez? Je le crois, s'ils tiennent compte du temps, et se replacent au sein des sentiments et des id?es qui ont inspir? l'?crivain.
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