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Words: 97447 in 11 pages

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HISTOIRE DE LA R?VOLUTION FRAN?AISE

NEUVI?ME EDITION

TOME HUITI?ME

HISTOIRE DE LA R?VOLUTION FRAN?AISE.

DIRECTOIRE.

CHAPITRE PREMIER.

Une grande agitation r?gnait dans les esprits. Les patriotes mod?r?s et les patriotes exalt?s montraient une m?me irritation contre le parti qui avait attaqu? la convention au 13 vend?miaire; ils ?taient remplis de craintes; ils s'encourageaient ? s'unir, ? se serrer pour r?sister au royalisme; ils disaient hautement qu'il ne fallait appeler au directoire et ? toutes les places que des hommes engag?s irr?vocablement ? la cause de la r?volution; ils se d?fiaient beaucoup des d?put?s du nouveau tiers, et recherchaient avec inqui?tude leurs noms, leur vie pass?e, et leurs opinions connues ou pr?sum?es.

Les sectionnaires, mitraill?s le 13 vend?miaire, mais trait?s avec la plus grande cl?mence apr?s la victoire, ?taient redevenus insolens. Fiers d'avoir un instant support? le feu, ils semblaient croire que la convention, en les ?pargnant, avait m?nag? leurs forces et reconnu tacitement la justice de leur cause. Ils se montraient partout, vantaient leurs hauts faits, d?bitaient dans les salons les m?mes impertinences contre la grande assembl?e qui venait d'abandonner le pouvoir, et affectaient de compter beaucoup sur les d?put?s du nouveau tiers.

Ces d?put?s, qui devaient venir s'asseoir au milieu des v?t?rans de la r?volution, et y repr?senter la nouvelle opinion qui s'?tait form?e en France ? la suite de longs orages, ?taient loin de justifier toutes les d?fiances des r?publicains et toutes les esp?rances des contre-r?volutionnaires. On comptait parmi eux quelques membres des anciennes assembl?es, tels que Vaublanc, Pastoret, Dumas, Dupont , et l'honn?te et savant Tronchet, qui avait rendu de si grands services ? notre l?gislation. On y voyait ensuite beaucoup d'hommes nouveaux, non pas de ces hommes extraordinaires qui brillent au d?but des r?volutions, mais quelques-uns de ces m?rites solides qui, dans la carri?re de la politique, comme dans celle des arts, succ?dent au g?nie; et par exemple des jurisconsultes, des administrateurs, tels que Portalis, Sim?on, Barb?-Marbois, Tron?on-Ducoudray. En g?n?ral, ces nouveaux ?lus, ? part quelques contre-r?volutionnaires signal?s, appartenaient ? cette classe d'hommes mod?r?s qui, n'ayant pris aucune part aux ?v?nemens, et n'ayant pu par cons?quent ni mal faire ni se tromper, pr?tendaient aimer la r?volution, mais en la s?parant de ce qu'ils appelaient ses crimes. Naturellement ils devaient ?tre assez dispos?s ? censurer le pass?; mais ils ?taient d?j? un peu r?concili?s avec la convention et la r?publique par leur ?lection; car on pardonne volontiers ? un ordre de choses dans lequel on a trouv? place. Du reste, ?trangers ? Paris et ? la politique, timides encore sur ce th??tre nouveau, ils recherchaient, ils visitaient les membres les plus consid?r?s de la convention nationale.

Le lendemain, le conseil des cinq-cents r?uni au Man?ge, dans l'ancienne salle de l'assembl?e constituante, choisit Daunou pour pr?sident, et Rewbell, Ch?nier, Cambac?r?s et Thibaudeau, pour secr?taires. Le conseil des anciens se r?unit dans l'ancienne salle de la convention, appela Lar?velli?re-L?paux au fauteuil, et Baudin, Lanjuinais, Br?ard, Charles Lacroix au bureau. Ces choix ?taient convenables et prouvaient que, dans les deux conseils, la majorit? ?tait acquise ? la cause r?publicaine. Les conseils d?clar?rent qu'ils ?taient constitu?s, s'en donn?rent avis r?ciproquement par des messages, confirm?rent provisoirement les pouvoirs des d?put?s, et en renvoy?rent la v?rification apr?s l'organisation du gouvernement.

La plus importante de toutes les ?lections restait ? faire, c'?tait celle des cinq magistrats charg?s du pouvoir ex?cutif. De ce choix d?pendaient ? la fois le sort de la r?publique et la fortune des individus. Les cinq directeurs, en effet, ayant la nomination de tous les fonctionnaires publics, de tous les officiers des arm?es, pouvaient composer le gouvernement ? leur gr?, et le remplir d'hommes attach?s ou contraires ? la r?publique. Ils ?taient ma?tres en outre de la destin?e des individus; ils pouvaient leur ouvrir ou leur fermer la carri?re des emplois publics, r?compenser ou d?courager les talens fid?les ? la cause de la r?volution. L'influence qu'ils devaient exercer ?tait donc immense. Aussi les esprits ?taient-ils singuli?rement pr?occup?s du choix qu'on allait faire.

Les conventionnels se r?unirent pour se concerter sur ce choix. Leur avis ? tous fut de choisir des r?gicides, afin de se donner plus de garanties. Les opinions, apr?s avoir flott? quelque temps, se r?unirent en faveur de Barras, Rewbell, Siey?s, Lar?velli?re-L?paux et Letourneur. Barras avait rendu de grands services en thermidor, prairial et vend?miaire; il avait ?t? en quelque sorte le l?gislateur g?n?ral oppos? ? toutes les factions; la derni?re bataille du 13 vend?miaire lui avait surtout donn? une grande importance, quoique le m?rite des dispositions militaires de cette journ?e appart?nt au jeune Bonaparte. Rewbell, enferm? ? Mayence pendant le si?ge, et souvent appel? dans les comit?s depuis le 9 thermidor, avait adopt? l'opinion des thermidoriens, montr? de l'aptitude et de l'application aux affaires, et une certaine vigueur de caract?re. Siey?s ?tait regard? comme le premier g?nie sp?culatif de l'?poque. Lar?velli?re-L?paux s'?tait volontairement associ? aux girondins le jour de leur proscription, ?tait revenu le 9 thermidor au milieu de ses coll?gues, et y avait combattu de tous ses moyens les deux factions qui avaient alternativement attaqu? la convention. Patriote doux et humain, il ?tait le seul girondin que la Montagne ne suspect?t pas, et le seul patriote dont les contre-r?volutionnaires n'osassent pas nier les vertus. Il n'avait qu'un inconv?nient au dire de certaines gens: c'?tait la difformit? de son corps; on pr?tendait qu'il porterait mal le manteau directorial. Letourneur enfin, connu pour patriote, estim? pour son caract?re, ?tait un ancien officier du g?nie qui avait, dans les derniers temps, remplac? Carnot au comit? de salut public, mais qui ?tait loin d'en avoir les talens. Quelques conventionnels auraient voulu qu'on pla??t parmi les cinq directeurs l'un des g?n?raux qui s'?taient le plus distingu?s ? la t?te des arm?es, comme Kl?ber, Moreau, Pichegru ou Hoche; mais on craignait de donner trop d'influence aux militaires, et on ne voulut en appeler aucun au pouvoir supr?me. Pour rendre les choix certains, les conventionnels convinrent entre eux d'employer un moyen qui, sans ?tre ill?gal, ressemblait fort ? une supercherie. D'apr?s la constitution, le conseil des cinq-cents devait, pour tous les choix, pr?senter une liste d?cuple de candidats au conseil des anciens. Ce dernier, sur dix candidats, en choisissait un. Pour les cinq directeurs, il fallait donc pr?senter cinquante candidats. Les conventionnels, qui avaient la majorit? dans les cinq-cents, convinrent de placer Barras, Rewbell, Siey?s, Lar?velli?re-L?paux et Letourneur en t?te de la liste, et d'y ajouter ensuite quarante-cinq noms inconnus, sur lesquels il serait impossible de fixer un choix. De cette mani?re, la pr?f?rence ?tait forc?e pour les cinq candidats que les conventionnels voulaient appeler au directoire.


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