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Words: 100504 in 20 pages
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: Histoire de St. Louis Roi de France by Bury Richard Girard De - Crusades; Louis IX King of France 1214-1270; France History 13th century FR Histoire
Histoire de St. Louis
Roi de France
Par De Bury
Nouvelle ?dition revue avec soin
Lyon Rolland, Imprimeur Libraire Rue du P?rat, n?4
Cependant le mal ayant augment?, et ce prince sentant les approches de la mort, il ne s'occupa plus que du soin de mettre ordre ? ses affaires. Ayant fait venir autour de son lit les ?v?ques et les grands seigneurs qui l'avaient accompagn?, il leur d?clara qu'il nommait la reine Blanche de Castille, son ?pouse, r?gente de l'?tat pendant la minorit? de son fils Louis. Cette nomination fut faite en pr?sence de l'archev?que de Sens, des ?v?ques de Beauvais, de Noyon et de Chartres, et du chancelier Garin, qui la d?clar?rent authentiquement, apr?s sa mort, par des lettres scell?es de leurs sceaux. Il recommanda son fils aux seigneurs fran?ais qui ?tait pr?sens, et principalement ? Matthieu II de Montmorency, conn?table de France, ? Philippe, comte de Boulogne, au comte de Montfort, aux sires de Coucy et de Bourbon, princes de son sang, et ? plusieurs autres seigneurs qui lui promirent que ses intentions seraient exactement ex?cut?es; qu'ils feraient serment de fid?lit? au prince son fils, et qu'ils soutiendraient l'autorit? de la reine durant sa r?gence.
Pendant que cela se passait ? Montpensier, Blanche ?tait rest?e ? Paris, o? elle attendait avec impatience l'arriv?e du roi, pour le f?liciter sur ses conqu?tes: elle n'?tait pas instruite de sa maladie. Press?e du d?sir de le revoir, elle s'?tait mise en chemin pour aller le joindre, lorsqu'elle rencontra le jeune Louis, qui revenait pr?cipitamment, accompagn? du chancelier et de plusieurs autres seigneurs. Elle reconnut, ? la tristesse r?pandue sur leurs visages, la perte que la France venait de faire. Elle retourna aussit?t ? Paris, afin de concerter avec les fid?les serviteurs du roi, les mesures les plus promptes qu'il convenait de prendre pour le faire couronner.
La r?gente ne fut pas long-temps sans apercevoir des semences de division dans les discours de plusieurs grands vassaux de la couronne, par les demandes qu'ils lui firent, et surtout par le refus de plusieurs d'entre eux de se trouver ? la c?r?monie du couronnement du roi, qui fut faite le premier dimanche de l'Avent de l'ann?e 1226. Le nombre des seigneurs qui y assist?rent ne fut pas, ? beaucoup pr?s, aussi grand qu'il devait ?tre, suivant l'usage ordinaire, et en cons?quence des lettres que la r?gente leur avait fait ?crire pour les y inviter; mais elle ne laissa pas de faire faire la c?r?monie, par les conseils du chancelier et du l?gat, le retardement paraissant dangereux, surtout dans ces temps-l?, o? on la regardait comme essentielle ? la royaut?.
La cour, et tous ceux qui devaient assister ? cette c?r?monie, s'?taient rendus ? Reims. Thibaud, comte de Champagne, ?tait en chemin pour s'y trouver; mais, comme il approchait de la ville, on l'envoya prier de n'y pas entrer, ? cause du bruit faux, mais f?cheux, qui courait de lui, qu'il avait fait empoisonner le feu roi. La comtesse sa femme fut n?anmoins de la f?te, ainsi que la comtesse de Flandre, qui se disput?rent entre elles le droit de porter l'?p?e devant le roi, comme repr?sentant leurs maris absens. Mais, sur le refus qu'on leur en fit, elles consentirent que Philippe, comte de Boulogne, oncle du roi, e?t cet honneur, sans pr?judice de leurs droits, ou plut?t de ceux de leurs maris.
L'affront qu'on venait de faire au comte de Champagne ne pouvait manquer, vu son caract?re brouillon, de le jeter dans le parti des factieux, et il semble qu'il e?t ?t? de la prudence de ne lui en pas donner l'occasion. Mais ou l'on savait qu'il y ?tait d?j?, ou la reine r?gente ne se crut pas assez d'autorit? pour obtenir des grands seigneurs assembl?s qu'il n'en f?t pas exclu: peut-?tre aussi ne fut-elle pas f?ch?e de voir mortifier un seigneur qui avait eu la hardiesse de lui t?moigner de l'amour.
Comme cette c?r?monie est trop connue pour nous arr?ter ? la d?crire, je dirai seulement que, lorsqu'elle fut finie, on fit asseoir le roi sur un tr?ne richement par?, que l'on mit entre ses mains le sceptre et la main de justice, et qu'ensuite tous les grands seigneurs et pr?lats, qui ?taient pr?sens, lui pr?t?rent serment de fid?lit?, ainsi qu'? la reine sa m?re, pour le temps que sa r?gence durerait.
D?s le lendemain, la reine partit pour ramener le roi ? Paris; elle souhaita qu'il n'y e?t aucunes marques de r?jouissances, comme il n'y en avait point eu ? Reims: car, quelque satisfaction qu'elle e?t de voir r?gner son fils, rien n'effa?ait de son coeur le regret dont elle ?tait p?n?tr?e de la perte qu'elle venait de faire. D'ailleurs l'affliction ?tait si g?n?rale, que les grands et le peuple n'eurent pas de peine ? suspendre les mouvemens de leur joie, et la sagesse de la r?gente ne lui permettait pas de perdre en vains amusemens un temps dont elle avait besoin pour arr?ter et ?teindre les factions qui se formaient dans l'?tat.
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