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Words: 15753 in 5 pages

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avec une facilit? charmante, et les moindres d?tails spirituellement trait?s.

Un condottiere fourbit activement sa cuirasse, tandis que ses camarades interrogent les d?s, qu'une jeune femme, le dos tourn? ? la table des joueurs, les pieds ?tendus vers la flamme du foyer, semble chercher sur des cordes de sa guitare l'expression de sa pens?e insouciante et r?veuse.--Sur le premier plan, couch?s ? terre, un enfant et un chien.--Les figures sont remarquablement expressives, m?me on y voit peinte une certaine cr?nerie, qui rappelle les personnages ? plumets des com?dies de cape et d'?p?e; ces condottieri conservent, en pleine paix, leur air de bravoure, et, si l'on peut dire ainsi, leur visage ne d?sarme pas.

Mon verre est bien petit, mais je bois dans mon verre.

La Vengeance des Tr?pass?s.

NOUVELLE.

Mira no tardes, Que suele en un momento Mudarse al ayre.

Avant qu'ils eussent fini, une fen?tre s'?tait ouverte, et une jeune dame avait paru derri?re les barreaux; elle ?couta attentivement les chanteurs. Aussit?t le couplet achev?, don Christoval adressa la parole ? la ma?tresse de ce logis, et renouvela sa requ?te, si brutalement repouss?e par le portier. La dame avan?a le bras hors des barreaux comme pour faire un signe d'assentiment, puis elle se retira, et la fen?tre fut referm?e.... Mais quelques minutes apr?s, la grand'porte s'ouvrit, et le portier, tenant une lanterne, vint chercher les ?trangers. Il s'empara du cheval en grommelant: Et, sans m?me retourner la t?te, il se dirigea vers l'?curie. Un laquais se pr?senta ? sa place, et introduisit les h?tes dans un salon ?tincelant de lumi?re. Les meubles, les draperies relev?es de franges d'or, tout ce luxe annon?ait une demeure o? le bon go?t s'alliait avec l'opulence. On voyait aux quatre coins des caisses d'arbustes fleuris; les consoles ?taient charg?es de grands vases de porcelaine de la Chine remplis de fleurs, et tout autour de ce lieu de d?lices r?gnait un large divan avec des coussins d'?toffe de soie cramoisie pareille aux tentures. Trois personnes ?taient assises sur le divan: un vieillard majestueux, habill?, ? la mode orientale, d'un riche cafetan bleu, et coiff? d'un turban de mousseline aussi blanche que la barbe v?n?rable qui lui descendait jusqu'au milieu de la poitrine. Deux jeunes dames ?taient ? ses c?t?s, par?es avec ?l?gance et belles comme le jour. L'une, qui paraissait l'a?n?e, ?tait brune et avait ? la main un bouquet de roses muscades; l'autre ?tait blonde et tenait un luth ou th?orbe de forme antique. Le vieillard se leva pour faire honneur ? ses h?tes: Rachel ?tait la musicienne.

Don Christoval remarqua que les deux soeurs portaient de jolis gants noirs qui montaient jusqu'au coude, et par cons?quent ne permettaient pas de juger de la beaut? des bras. Le vieillard ?tait pareillement gant? de noir, mais seulement ? la main droite; la gauche ?tait nue.

La conversation s'engagea, et les voyageurs furent naturellement amen?s ? dire qui ils ?taient, d'o? ils venaient, o? ils allaient. Don Christoval se garda bien de faire conna?tre la v?rit?; mais comme il avait infiniment d'esprit, il improvisa une histoire suivant laquelle il se nommait don Fernand Tellez, nouvellement mari?, et allant avec sa femme rejoindre sa famille ?tablie ? Jaen, ou dans les environs. Il arrangea si bien la chose, avec force d?tails, qu'il ?tait impossible de soup?onner sa v?racit?. De sa part, le ma?tre de la maison ne voulut pas demeurer en reste, il leur apprit donc qu'il s'appelait Ibrahim, natif du port de Ceuta, par cons?quent Moresque de nation et de religion, il avait longtemps habit? Cordoue, o? il avait fait fortune par le commerce; mais des chagrins et des malheurs particuliers l'avaient d?go?t? de cette ville et m?me de la fr?quentation des hommes; en sorte qu'il s'?tait retir? avec ses deux filles et son fr?re dans cette demeure isol?e, o? ils vivaient en paix, conservant les pratiques religieuses et les moeurs de leur pays, sans jamais voir personne, si ce n'est de temps ? autre quelque passant ?gar? de sa route, ? qui ils accordaient avec plaisir l'hospitalit?.

En cet endroit, la porte de la salle s'ouvrit, et l'on vit para?tre un second vieillard. Mais autant le premier avait la contenance noble et la mine loyale, autant celui-ci avait l'ext?rieur commun et repoussant, mauvaise figure, les yeux enfonc?s, le regard faux, un long nez perpendiculaire et la barbe horizontale; ses l?vres minces semblaient vouloir se cacher dans sa bouche. Cet autre vieillard avait aussi la main gauche nue et la droite couverte d'un gant noir. Ah! s'?cria Ibrahim, voil? mon fr?re Diego, dont je vous parlais; il revient de la ville, o? le soin de nos affaires le contraint d'aller quelquefois. Puisqu'il est arriv?, rien ne nous emp?che plus de nous mettre ? table. On vient de m'avertir que le souper ?tait servi. Passons, s'il vous pla?t, dans la salle ? manger.

Amine et Rachel s'approchant de leur p?re, lui prirent chacune un bras et l'aid?rent ? se lever avec des difficult?s inou?es. Les ?trangers s'aper?urent alors que ce beau vieillard avait la moiti? du corps paralys?e. Pour le faire avancer, une de ses filles poussait doucement du pied la jambe insensible, et le pauvre Ibrahim s'aidait de l'autre comme il pouvait, s'appuyant de tout son poids sur ses belles conductrices. Cette op?ration ne se lit pas sans bien des g?missements ? demi ?touff?s de la part du malade, et une grande compassion de la part des assistants. Ibrahim fit m?me quelques exclamations que L?onor et don Christoval ne purent comprendre, car il se servait de la langue arabe. On parvint ? la fin dans la salle ? manger, et Ibrahim une fois assis, ne tarda pas ? reprendre sa belle humeur. Il fit mettre L?onor aupr?s de lui; don Christoval se mit en face, entre Amine et Rachel; le fr?re Diego s'assit ? la gauche d'Ibrahim.

Amine et Rachel, apr?s s'?tre plac?es, commenc?rent ? tirer leurs gants. Elles ?t?rent celui du bras gauche, et don Christoval, qui avait une passion particuli?re pour les beaux bras, faillit tomber en extase devant la perfection de ceux qu'on offrait ? ses regards. Il attendait avec impatience le moment de juger si les bras droits seraient aussi admirables; mais son attente fut vaine. Les gants du bras droit demeur?rent en place, et les deux hommes conserv?rent aussi le gant noir de leur main droite. Cela parut tr?s-singulier ? don Christoval; car ?videmment cette main droite gant?e devait ?tre incommode ? table. Il y avait donc quelque chose l?-dessous. Don Christoval ne savait que penser: mais il ?tait trop bien ?lev? pour se permettre aucune question sur cette bizarrerie, et m?me pour avoir l'air de s'en apercevoir. Il finit par s'imaginer que c'?tait un point de religion, ou peut-?tre un voeu obligatoire pour tous les membres de cette famille, de ne pas d?couvrir leur main droite.


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