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Words: 128170 in 32 pages
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: Correspondance diplomatique de Bertrand de Salignac de La Mothe Fénélon tome premier Ambassadeur de France en Angleterre de 1568 à 1575 by Salignac Bertrand De Seigneur De La Mothe F Nelon Active Th Century - France History Charles IX 1560-1574 Sources
ur si d?cl?r?s ennemys d'elle et de son estat, qu'elle ne se pouvoit assurer, voyant qu'ilz avoient grand authorit? tant aux armes que au conseil en France, mesmes qu'il estoit eschapp? ? quelcung de votre conseil de dire, qu'apr?s que vous auriez appays? et remis les choses de la relligion en votre royaulme, vous entendriez incontinent faire le mesmes en Angleterre, et qu'elle aymoit mieulx pr?venir qu'estre pr?venue. De quoy, Sire, je luy toucheray ung mot en ma premi?re audiance, qu'elle m'a accord?e ? mercredy prochain, et luy remonstreray doulxemant que le debvoir de votre mutuelle amyti? l'oblige de s'adjoindre ? voz pr?sentes intantions, sans mectre en aulcung compte ny l'amyti? ny la ayne qu'elle pourroit avoir ? aulcungs de voz subjectz, mesmes que vous n'avez pr?tendu ny pr?tandiez rien de particulier en ceste guerre pour eulx, ny autre chose quelconque, que de recouvrer l'ob?yssance de voz subjectz, et de m?tre votre estat en repos: dont ce qu'elle me respondra et autres occurrances, je vous donray advis par mes premi?res, aydant le Cr?ateur, au quel je supplie, apr?s avoir, etc.
Le dict ambassadeur d'Espaigne escript ? don Franc?s cest office, qu'il a faict pour Votre Magest? envers ceste Royne, et la response de la dicte Dame, de quoy, Sire, le porriez gratiffier de quelque bonne parolle de mercyement quant le dict don Franc?s vous en parlera.
A LA ROYNE.
Madame, ce que j'ay ? dire ? Votre Magest?, oultre le contenu en la lettre du Roy, est que ne faudray d'ob?yr ? ce que me command?s par la v?tre, du Ve du pr?sent, de faire instance que je soys semond aux obs?ques qui se feront, icy, pour la Royne, votre fille, de quoy n'y a encores gui?res grand commancemant d'aprest. Et, en ce qui concerne les affaires de la Royne d'Escoce, vous s?avez, Madame, combien j'ay toujours estim? inporter ? la grandeur du Roy, et V?tre, et ? la r?putation de votre couronne, qu'elle ne soit abbandonn?e de Voz Magestez en ceste sienne fortune, dont j'ay mis peyne, despuis que suys icy, de recouvrer touz les adviz, que j'ay peu, concernant la dicte Dame, pour les communiquer ? ses depputez, et continueray, avec toute affection et diligence, de m'employer en ses dictes affaires, comme Voz Magestez me le commandent, et ainsi que ses depputez m'en advertiront. J'entendz qu'il survient, tous les jours, nouvelles difficultez en son faict, ? cause que les commissaires ne s'accordent bien de ce que s'i doibt faire, et n'y a encores rien d'ordonn? sur ce que ses dictz depputez ont requis qu'elle viengne tretter en personne ses dictes affaires avec ceste Royne, comme avecques sa bonne soeur. Car, encores qu'aulcungs de ses commissaires en soyent d'advis, les autres y contredisent le plus du monde, et se dict que le comte de Mora aura, cependant, cong? d'aller en Escoce, laissant icy milhor de Morthon, Ledinthon et quelques autres, pour continuer la v?riffication de ce qu'ilz ont propos?. Les depputez de la dicte Dame ne sont encore bien r?soluz s'ilz doibvent aussi demander leur cong?, et rompre, pour leur regard, ceste conf?rance. J'entendz que le chateau de Donbertran a est? tenu quelques jours fort ? l'estroit, tant du cost? de la mer que de la terre, par ceulx du party du comte de Mora, de sorte que, par faulte de vivres, il sera pour se rendre bien tost, si le comte d'Arguil et les Ameltons, qu'on dict estre desj? en campaigne, ne le secourrent, dont s'estime qu'il y aura bientost quelque rencontre par del? sur l'occasion de lever le si?ge de ce chateau. Ung personnaige de bonne qualit? m'a adverty que ceulx, qui sont icy de la part du prince de Cond?, du comte Palatin, du duc de Deux Ponts et du prince d'Orange, pourchassent d'estre accomodez, par le cr?dit de ceste Royne, de certain payemant de Jocondalles, en Allemaigne, sur les polices des marchans italiens qui sont en ceste ville. Je suis apr?s d'en descouvrir la v?rit? pour vous en donner, par mes premi?res, plus grand certitude, et sur ce, etc.
AU ROY.
Sire, entendant la saysie qu'on a faicte, ces jours passez, aux portz de de??, de cinq navyres biscayns, qui portoient bon nombre de r?ales d'Espaigne, en Envers, et le d?sembarquement des r?ales, nonobstant qu'on he?t desj? d?livr? passeport, ? l'ambassadeur d'Espaigne, pour les f?re passer en Flandres, et voyant d'ailleurs les grandes sollicitations que faisoient ? ceste Royne ceulx, qui sont icy pour les quatre princes, que je vous ay plusieurs fois nommez, et qu'elle assambloit souvant son conseil pour leur respondre, creignant qu'en fin ilz la pressassent de se joindre ? l'entreprinse de leurs Maitres, ou de faire quelque d?monstration en leur faveur, qui fust pr?judiciable au bien de voz affaires, je l'allay visiter, mercredy dernier, sur l'occasion de luy compter de la retraite du prince d'Orange ce que m'en avez mand? par les v?tres, du cinqui?me du pr?sent. Et apr?s luy avoir fait voir le bon succez que Dieu vous avoit donn? contre le dict prince, et comme, ? ceste heure, vous d?lib?riez marcher droict ? l'autre, et reprendre votre chemin vers votre camp, y menant le renfort que vous aviez pr?par? contre cestuy cy, avec esp?rance que Dieu vous feroit avoir bien tost la raison de ceulx qui, sans rayson, s'estoient eslevez en votre royaulme, je la suppliay qu'elle ne voul?t participer ? une si mauvaise entreprinse, et si contraire ? l'authorit? des Roys, comme estoient celles qu'ilz poursuyvoient, luy remonstrant assez rondemant, sans exc?der toutes foys la forme des gracieulx et privez propos, qu'il luy plaisoit me tenir, que, si elle condescendoit ? leur bailler quelque apparant secours, ny mesmes leur prester aulcung support, que, oultre la contrevention qu'elle feroit aulx trettez de paix, elle seroit en danger d'estre par tous les roys chrestiens estim?e une Royne alli?e de ceulx qu'ilz repputent d?sob?issans ? leur Roy, et vous feroit, Sire, qui estes son amy, devenir, possible, son ennemy. Dont m'assurant qu'elle voudroit esviter l'ung et l'autre, je la supplioys, de rechef, de ne prendre aucunemant le party de ceulx cy, et qu'encores feroit elle mieulx, si elle vouloit prendre le v?tre, qui esti?s son alli? et conf?d?r?, contre ceulx qui n'eurent oncques ny alliance ny conf?d?ration avecques elle, ny n'en pouvoient avoir, de pays ? pays, car ilz n'avoient point de pays, ny de personne ? personne, car sa grandeur estoit assez diff?rante de leur qualit?, l? o? elle avoit desj? l'ung avecques vous; et adjouxtay qu'elle y pouvoit encores avoir l'autre avecques ce, qu'elle commanceroit par l? une loy, avec ung tel alli? comme vous luy estes, qui pourroit, ung jour, tourner plus ? son dommage qu'au v?tre, si jamais les troubles advenoient en son royaulme.
Elle me respondit que, pour le regard du prince d'Orange, Dieu l'avoit justement puny, car il n'avoit aucung raisonnable tiltre, de son chef, d'entrer, ? main arm?e, en France, n'estant point Fran?ois; et puys qu'il s'en estoit retourn? en Allemaigne, que jamais n'i peult il pour semblable occasion revenir, me demandant assez curieusement si aviez dress? nouvelle arm?e contre luy, ou si avez est? contraint de faire approcher celle de Monsieur, fr?re de Votre Magest?, et que cependant le prince de Cond? en eust est? d'autant soulag?; aussi par quelles forces vous avez faict combatre le dict prince d'Orange, qu'il en eust est? contraint d'ainsi s'en aller; ? quoy luy ayant satisfaict, comme je le pouvois entendre, elle continua me dire que, quant ? prendre le party de leur entreprinse, qu'elle n'avoit rien en si grand horreur, en ce monde, que de voir ung corps s'esmouvoir contre sa teste; et qu'elle n'avoit garde de s'adjoindre ? ung tel monstre, me pryant de vous escripre, et ? la Royne, que vous la trouveriez ferme en la bonne amyti? et conf?d?ration qu'elle avoit avecques Voz Magestez, et qu'elle ne se d?claireroit, ny ne se montreroit contraire ? rien qu'elle cogn?t torner au pr?judice de voz intantions. Bien vous vouloit advertir que l? o? elle entendroit se faire quelque partye contre la relligion de la quelle elle est, qu'elle estoit d?j? d?clair?e pour la deffence d'icelle, et de pr?venir, par toutz les moyens que Dieu luy avoit donnez, le danger, qu'elle et ses subjectz en pourroient encourir.
Je luy reppliquay qu'on luy pourroit, possible, persuader l? dessus beaucoup de choses, pour le regard de la France, sur l'inpression qu'elle avoit desj? d'aulcungs particuliers, ainsi que l'ambassadeur d'Espaigne me l'avoit dict, l'ayant ainsi comprins en la derni?re audience, qu'elle luy avoit donn?e, o? elle luy avoit faict mencion de messieurs de Guyse comme de ses ennemys, et de ceulx de Chatillon comme de ses amys: sur quoy je luy voulois bien dire qu'elle ne debvoit consid?rer les ungs ny les autres, que comme voz subjectz, et que l? o? il estoit question de l'entret?nemant des trett?s d'entre Voz Magestez, elle ne debvoit mettre en aulcung compte, ny leur amyti?, ny leur ayne, et se fier tant en votre amytiez, que vous garderiez toutjour que nul de voz subjectz ne l'offenceroit; et quant il le feroit, et qu'elle vous en fist demander justice, que vous seriez toujour prest de la luy rendre, et que, si ces seigneurs avoient quelque querelle entre eulx, vous seul, Sire, en debviez demeurer l'arbitre, estant leur Maitre et leur Roy, sans qu'ilz recourussent ? nul autre prince, ny que nul autre prince les de?t recepvoir, et que vous ne pr?tendiez, par ceste guerre, rien de particulier pour les ungs, ny rien contre les autres, ny autre chose quelconque que de recouvrer l'ob?yssance de voz subjectz, et rem?tre votre royaulme en repos.
A cella la dicte Dame me respondit qu'elle n'avoit nomm? ny ceulx de Guyse, ny ceulx de Chatillon, ? l'ambassadeur d'Espaigne, mais que, possible, il l'avoit ainsi comprins de son dire, et me r?cita au long les propos qu'ilz avoient heu ensemble: puis, continua me dire qu'elle ne craignoit les ungs ny n'esp?roit aulx autres, bien qu'elle s?avoit les diff?rentes volontez qu'ilz avoient envers elle, et puys que Votre Magest? ne cherchoit par ceste guerre que de ravoir l'ob?yssance de voz subjectz, elle prioyt Dieu de vous donner tout bon et heureulx succez en votre entreprinse, estimant qu'elle feroit contre sa conscience de vous y nuyre, et que Dieu la pourroit justement punyr par l? o? elle auroit offenc?.
Or, Sire, le docteur Junyus, qui estoit icy pour le comte Palatin, et les messaigers du duc de Deux Pontz et du prince d'Orange, s'en sont retournez, et je pr?sume qu'ilz ont rapport? une semblable r?solution que j'ay heue ? ceste audiance; c'est que ceste Royne ne se d?clarera ouvertemant contre Votre Magest?, ny contre le Roi d'Espaigne, mais que s'il se faict ligue contre sa relligion, elle entrera volontiers ? la deffence d'icelle. Tant y a que ce n'a est? peu, ? eulx et au conseiller Cavaignes, d'avoir peu persuader ? la dite Dame d'ozer mettre la main sur ces r?ales d'Espaigne, car la somme, ? ce que j'entendz, est de plus de 450,000 ducatz, et l'ambassadeur d'Espaigne s'en va demain, pour ceste occasion, ? Antoncourt; remettant, Sire, ? ce gentilhomme, pr?sent pourteur, vous faire entendre toutes autres particularitez concernans icy votre service, et je prieray Dieu, etc.
J'ay est? en peyne de s?avoir de quoy ceulx cy avoient est? fach?s despuis cinq jours, et cuydois qu'ilz heussent heu nouvelles de quelque autre deffaicte de ceulx de leur relligion en France, mais j'ay sceu, ce mattin, que c'estoit pour ung navyre qui, sur le cr?dit de ceste Royne, avoit est? naguy?res charg? d'ung grand nombre de pouldres et de corseletz, en Anvers, pour le conduyre, comme on m'a dict, ? la Rochelle, et qu'il est venu fondre en certains sables, qui sont ? trois lieues de Douvres, d'o? l'on n'a peu rien retirer que quelque tonneau de corseletz, et toutes les poudres ont est? gast?es et perdues.
A LA ROYNE.
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